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Aperçu Historique
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De la fin de Guerre de Trente Ans à
la Révolution |
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Après
la Guerre de Trente Ans, un bouleversement total de
la situation politico sociale dans la région
eut lieu. Les ruines du village, la décimation
de la population, la nécessité de procéder
à leur repeuplement, l'agriculture à l'abandon,
l'occupation de la Lorraine par les troupes de Louis
XIV étaient autant de facteurs qui décidèrent
de nombreux seigneurs à brader leurs fiefs. Malgré
ce contexte peu favorable, la puissante Maison des La
Leyen prit le risque, en ce qui concernait Bliesbruck,
de racheter les droits que différents seigneurs
y exerçaient. Entre 1667 et 1678, la maison des
La Leyen racheta plusieurs droits à des seigneurs
comme les comte de Varsberg ou encore le prince de Hohenzollern. |
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Le
village de Bliesbruck en 1903 |
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Le
3 septembre 1667 le comte et la comtesse de Hohenzollern
vendirent à Charles Gaspard de La Leyen, archevêque
de Trèves, la seigneurie de Forbach ainsi que
l'ensemble des villages sur la Blies, dont Bliesbruck.
Le passage sous l'autorité d'un nouveau seigneur
n'entraîna aucun changement fondamental pour les
habitants de la région.
Cette nouvelle dépendance n'eût certainement
pas soulevé de difficultés majeures, si
le Traité de Vienne en 1735 n'avait pas dépouillé
Francois III, Duc de Lorraine, de son duché au
profit de Stanislas Lesczynski, roi de Pologne chassé
par les Russes. Ce traité prévoyait qu'à
la mort de Stanislas la Lorraine serait rattachée
à la France.
Durant son règne, il ne gouverna la Lorraine
qu'en apparence. Le vrai pouvoir était entre
les mains de M. de La Galaiziere, représentant
du roi de France, et des agents de la Ferme Générale.
L'une de leurs premières tâches fut de
remettre en vigueur certaines lois et dispositions,
appliquées en Lorraine et qui ne l'étaient
plus dans certaines localités de la vallée
de la Blies.
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C'est
ainsi qu'en 1739, les fermiers de Lorraine installèrent
un bureau de perception des taxes qui frappaient toutes
les marchandises transportées hors du pays lorrain.
Le comte de La Leyen était lui-même astreint
à payer cette taxe sur toutes les denrées
provenant des terres qu'il possédait à
Bliesbruck ou des redevances en nature que les habitants
lui payaient.
Comme le Comte passa outre à ces dispositions,
Stanislas envoya à Bliesbruck un détachement
de dragons chargés de juguler les passages clandestins.
Il est évident que l'introduction de toutes ces
nouveautés a engendré au sein de la population
un mécontentement général, qui
s'est traduit par une pétition adressée
au comte de La Leyen, lui demandant d'intervenir auprès
des autorités de la Lorraine, en vue d'obtenir
la suppression de ces nouvelles dispositions. Cette
pétition, dont a été signé
par 81 chefs de famille.
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En
réponse à la réplique du comte
de La Leyen auprès de la Ferme de Lorraine, celle-ci
qualifie ses arguments comme "futiles" et
lui rappelle quelques réalités devant
lesquelles il aurait dû s'incliner. Malgré
la solidité des arguments de la Ferme de Lorraine,
la Comte de La Leyen ne désarma pas, en sorte
que le différend ne put être réglé
que lors de la signature du Traité de Rectification
des Frontières entre le Couronne de France et
Joseph II, Empereur du Saint Empire Germanique. Ce traité
avait l'avantage de tracer entre la France et le Saint
Empire Germanique une frontière nette formée
par la Sarre et la Blies.
La Révolution Française de 1789 et les
profondes mutations politiques qu'elle allait entraîner
sonneront bientôt le glas du système féodal
et rendront caduques les dispositions de ce traité
que les autorités d'alors croyaient immuables.
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De la Révolution à la
Restauration |
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La
Révolution de 1789, qui devait entraîner
une mutation fondamentale de la société
française, était marquée par une
série d'événements qui devaient
se répercuter jusque dans les localités
les plus reculées de nos campagnes. La rédaction
des cahiers de doléances, l'abolition des privilèges,
les émigrés et la vente des biens nationaux. |
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Rétablissement de la Royauté |
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Après
la déportation de Napoléon en 1815, Louis
XVIII, petit-fils de LOUIS XV, monta sur le trône
de France. On redoutait le rétablissement des
privilèges et des impôts de l'Ancien Régime.
La Lorraine rurale resta calme et les municipalités
songèrent plutôt à la réalisation
de certains projets d'aménagement relégués
à l'arrière-plan par les guerres napoléoniennes.
Le
problème le plus irritant pour Bliesbruck était
celui du pont qui, étant encore en bois, nécessitait
de fréquentes réparations. Sur proposition
de Pierre MARTE, maire de Bliesbruck, le Conseil Municipal
décida la construction d'un pont en dur qui s’acheva
en 1822.
Ce pont à arches fut dynamité au début
de la Deuxième Guerre Mondiale.
Un
autre problème qui se posait après l'épidémie
de choléra de 1814 était celui du cimetière.
Cette épidémie, qui provoqua le décès
de 144 personnes, fit prendre conscience à la
municipalité de la nécessité d'un
nouveau cimetière, l'ancien autour de l'église
ne permettant plus de donner une sépulture décente
à chaque défunt.
En 1816, le maire, Paul AMANN, envisagea l'aménagement
d'un nouveau cimetière au lieu-dit "LA TREFLIERE",
non loin du presbytère.
Ce projet se heurta à l'opposition de la paroisse
parce que sa réalisation aurait privé
le curé de l'un de ses deux jardins que la commune
avait mis à sa disposition. Aucune entente n'étant
alors possible, le projet fut ajourné et ne sera
réalisé qu'en 1838 à l'emplacement
actuel.
En
1846, le conseil municipal vota un crédit pour
payer les chômeurs occupés à l'entretien
des chemins.
A partir du 1840, elle paya les fournitures scolaires
aux enfants des familles les plus nécessiteuses.
En 1846, elle fit procéder à l'abattage
de chênes dont le produit de vente était
destiné à venir en aide aux mêmes
familles.
En 1847, elle organisa la distribution gratuite de pain
et une quête publique.
Ces années là, la misère était
accablante. Elle obligea le gouvernement à lancer
en 1850 un programme national de fabrication de gants
à domicile. Cette action malheureusement échoua
faute d'écoulement des produits.
Malgré ce contexte difficile la commune réussit,
non seulement à assurer le fonctionnement normal
des affaires communales, mais encore à libérer
des crédits pour différents investissements.
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C'est ainsi que nous avons pu relever,
dans un registre de délibérations, les
réalisations suivantes :
- 1831 Restauration des fontaines publiques au nombre
de 6.
- 1834 Achat de 2 cloches.
Achat d'une maison devant être aménagée
en école des filles.
- 1838 Acquisition d'une nouvelle pompe à incendie.
Construction d'une remise pour abriter cette pompe.
Aménagement du cimetière actuel, dont
la bénédiction solennelle eut lieu le
29 novembre 1838.
- 1839 L'église étant trop petite, on
y aménage une tribune.
Construction d'un ponceau sur le SCHIERBACH, rue de
la Blies.
- 1840 Achat d'un orgue.
Embauche d'un cantonnier pour l'entretien de la route
BLIESBRUCK-FRAUENBERG.
- 1847 Embauche d'un deuxième garde-champêtre.
Cette nomination est la conséquence de nombreuses
plaintes faisant état d'habitants qui mènent
nuitamment leur bétail au pâturage, d'où
d'importants dégâts dans les potagers et
aux arbres fruitiers.
- 1848 Acquisition de 30 uniformes pour les sapeurs-pompiers.
LEVY Lion, tailleur domicilié à BLIESBRUCK,
est chargé de leur confection.
Il
est à noter que la totalité des dépenses
a été couverte par la vente du bois
provenant de notre forêt communale.
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De Napoléon III à la Guerre
de 1870 |
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- 1849 La commune demande l'autorisation d'organiser
deux foires par an. La demande a été
rejetée.
- 1851 Au mois de décembre, le SCHLIERBACH
déborde à la suite de la fonte des neiges
causant d'importants dégâts. Le Conseil
Municipal projette de rectifier le cours du ruisseau
par l'aménagement d'un nouveau lit en ligne
droite. On renonce au projet vu le coût trop
élevé de l'opération.
- 1863 Début des travaux de construction de
la voie ferrée Sarreguemines-Bitche-Haguenau.
Les registres d'état-civil font allusion à
ces travaux en signalant dans le village la présence
d'une vingtaine de terrassiers non originaires de
la commune.
- 1860 Les tuyaux en bois d'amenée de l'eau
vers six fontaines publiques sont remplacés
par des tuyaux en fonte.
- 1865 Aménagement des lavoirs sur la Blies
et le Schlierbach.
- 1867 Construction de l'Ecole des Filles.
Des
statistiques de l'année 1852 montre que Bliesbruck
comptait alors 1152 habitants, 204 maisons, 69 granges,
35 puits et 100 chevaux, la présence de 2 écoles,
de 4 moulins, de 2 boucheries, de 3 boulangeries et
de 1 tuilerie.
Quant aux cultures, on y cultivait surtout le blé,
le seigle, l'orge, l'avoine, le colza et les légumes
secs.
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L'Occupation Allemande de 1870 à
1918 |
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De 1919 à
1939 |
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L'électricité,
qui fit son entrée dans notre village en 1926,
mit fin à la suprématie de la lampe à
pétrole en introduisant dans les foyers un éclairage
plus pratique et moins polluant. L'année d'après,
l'éclairage public rendit les déplacements
dans les rues plus aisés et plus commodes surtout
pendant les longues soirées d'hiver.
Le moteur électrique trouva dans les domaines
agricoles et artisanaux de multiples applications soulageant
d'autant les efforts humains.
Dans le domaine agricole une amorce de mécanisation
permit néanmoins une exécution plus rapide
et moins astreignante des travaux des champs et fut
le signe précurseur d'un essor dans l'agriculture
qui dispensa peu à peu les exploitants agricoles
à faire appel à la main-d'œuvre traditionnelle.
Le facteur qui allait transformer les rapports sociaux
a été l'automobile. Les quelques rares
exemplaires qui, dans les années 30, existaient
dans le village, éveillaient toujours la curiosité
des habitants de la bourgade. |
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